Jumelage entre des étudiants en Techniques policières et des nouveaux arrivants

En avril 2019, le centre de francisation Yves-Thériault et le Collège de Maisonneuve ont offert une première expérience de jumelage interculturel linguistique avec leurs étudiants respectifs, soit de nouveaux arrivants et des étudiants en Techniques policières.

« Plus de 4 000 nouveaux arrivants fréquentent le centre Yves-Thériaux chaque année. Leur plus grande demande, c’est d’être jumelés avec des Québécois. Voilà pourquoi j’ai approché le Collège de Maisonneuve pour tenter un projet de jumelage », explique Dany Paradis, technicien en travail social au centre Yves-Thériault.

C’est avec grand intérêt qu’une enseignante en sociologie, Nancy Moreau, a accepté de participer au projet, qui cadrait parfaitement avec l’objectif de son cours offert en Techniques policières. « Le but du cours, c’est d’apprendre à mieux interagir et la façon la plus efficace d’apprendre, c’est en ayant de vraies interactions », indique Mme Moreau.

C’est ainsi qu’est né le projet de jumelage, qui consiste à apprendre par des rencontres, autant pour les futurs policiers que pour les immigrants. En équipe de quatre, les étudiants de Mme Moreau ont tenu trois rencontres avec un nouvel arrivant; la rencontre initiale se résumait à établir un premier contact avec la personne immigrante pour en connaître plus sur elle et son pays d’origine.

Ce jumelage permet de diminuer certains préjugés, d’un côté comme de l’autre, et d’apprendre à mieux interagir.

Les échanges entre les deux groupes de participants ont permis de modifier la perception qu’ils avaient l’un envers l’autre.

Pour les immigrants, en plus de favoriser leur intégration à la culture québécoise, les rencontres ont permis d’en apprendre davantage sur le rôle des policiers au Québec. Le rôle de nos agents de la paix est bien souvent différent de celui qu’ils connaissent dans leur pays d’origine.

Pour les étudiants en Techniques policières, ce jumelage a permis de prendre conscience du parcours souvent difficile qu’on dû traverser certains immigrants. Ils ont dit maintenant mieux comprendre leur réalité et se sentir plus empathiques envers ces personnes qu’ils côtoieront dans le cadre de leur profession.

Lire le reportage de Radio-Canada

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