S’ouvrir à l’itinérance montréalaise

En mars 2015, alors qu’ils participaient au projet d’études financé par la Ville de Montréal pour recenser le nombre d’itinérants sur son territoire, 6 étudiants en Sciences humaines, profil Individu, 2 étudiantes en Techniques d’intervention en délinquance et 3 enseignants du Département de psychologie du Collège de Maisonneuve ont pu vivre, à l’échelle locale, une ouverture sur le monde et ainsi s’émouvoir fortuitement des rencontres faites avec l’itinérance montréalaise.

Dans le cadre des cours Psychologie de la santé mentale, L’âge adulte et Démarche d’intégration des acquis en sciences humaines, dans lesquels les étudiants sont sensibilisés à la complexe réalité de l’itinérance, les enseignants Ann Comtois, Claude Gagnon et Maxime Thibault ont eu l’idée de faire le pont entre leurs enseignements théoriques et la réalité quotidienne de l’itinérance. Ils ont invité leurs étudiants à jouer le rôle d’un itinérant dans les rues de Montréal.

De tels projets encouragent l’engagement de nos étudiants dans le milieu qui les entoure. Chose certaine, l’exercice fut confrontant et humainement enrichissant pour les participants.

En entreprenant cette démarche, les 3 enseignants souhaitaient sortir les étudiants du contexte scolaire pour rendre leurs apprentissages plus concrets et leur permettre de faire un pas de plus vers l’action citoyenne et locale.

Ignoré pendant près de 3 heures, Louis-Kwame Lebœuf a ressenti toute la solitude qui vient avec la réalité de l’itinérance. L’étudiant en Sciences humaines, profil Individu, qui a choisi de faire son projet de fin d’études sur l’itinérance, est par ailleurs convaincu que la plupart des gens éprouvent un sentiment d’impuissance, plutôt que d’indifférence, à l’égard des personnes itinérantes.

Responsables